Chat GPT : comment les enseignants peuvent détecter son utilisation ?

Les enseignants font face à un nouveau défi avec l’émergence des outils d’intelligence artificielle comme Chat GPT. Les étudiants peuvent facilement utiliser ces technologies pour générer des textes, rendant plus difficile la distinction entre le travail authentique et celui produit par une machine. Cela pose des questions majeures sur l’intégrité académique et la crédibilité des travaux scolaires.

Pour détecter l’utilisation de Chat GPT, les enseignants peuvent prêter attention aux incohérences stylistiques, aux réponses trop perfectionnées ou aux textes qui manquent de la touche personnelle d’un étudiant. En combinant les outils de détection de plagiat et leur propre jugement, ils peuvent mieux identifier les travaux générés artificiellement.

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Les professeurs peuvent-ils détecter l’utilisation de ChatGPT par les étudiants ?

La prolifération de ChatGPT dans les cercles académiques inquiète. À l’université de Strasbourg et à Sciences-po Paris, l’utilisation de cet outil a été purement et simplement bannie. Ces établissements ont pris cette mesure radicale après avoir constaté que 20 étudiants avaient triché avec ChatGPT.

56% des étudiants admettent utiliser ChatGPT, tandis que 54% d’entre eux considèrent cela comme de la triche. Du côté des enseignants, 76% jugent l’utilisation de l’IA comme une forme de tricherie. Face à cette réalité, Pap Ndiaye réfléchit à des mesures pour encadrer l’usage de ces technologies.

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Signes révélateurs

Pour détecter l’utilisation de ChatGPT, les enseignants peuvent observer plusieurs indices :

• Incohérences stylistiques entre différentes parties d’un même texte.
• Réponses trop perfectionnées pour le niveau de l’étudiant.
• Manque de personnalisation dans les arguments présentés.

Détection proactive

Les outils de détection de plagiat, tels que Turnitin et PlagiarismCheck, intègrent des algorithmes capables de repérer des textes générés par des IA. Des solutions spécifiques comme DetectGPT et GPTZero offrent des taux de fiabilité allant jusqu’à 95%.

Considérez l’usage de ces outils pour renforcer vos capacités de détection. L’université de Strasbourg et Sciences-po Paris ont déjà franchi le pas en interdisant l’utilisation de ChatGPT, illustrant ainsi la gravité du problème. Pap Ndiaye, quant à lui, évalue actuellement les mesures à prendre pour réguler cette technologie dans le cadre éducatif.

La vigilance est de mise. Les enseignants doivent rester informés et équipés face à cette évolution technologique.

Les outils disponibles pour identifier les textes générés par ChatGPT

Les enseignants disposent de plusieurs outils pour détecter les textes générés par ChatGPT. Parmi les plus utilisés, Turnitin et PlagiarismCheck se démarquent, chacun affichant une probabilité de détection de 74%. Ces plateformes, traditionnellement utilisées pour repérer le plagiat, ont intégré des algorithmes capables de détecter les caractéristiques des textes générés par l’IA.

D’autres outils spécialisés offrent des taux de fiabilité encore plus élevés. DetectGPT, GPTZero et Draft & Goal affichent des taux de réussite jusqu’à 95%. Ces solutions sont conçues spécifiquement pour identifier les nuances stylistiques et les motifs récurrents propres aux générateurs de texte comme ChatGPT.

Outils de détection spécifiques

• Turnitin : détection de ChatGPT avec une probabilité de 74%
• PlagiarismCheck : efficacité similaire avec 74%
• DetectGPT : taux de réussite de 95%
• GPTZero : fiabilité de 95%
• Draft & Goal : fiabilité de 95%

L’outil AI Text Classifier, développé par OpenAI, présente un taux de fiabilité de 26%, ce qui reste perfectible. Compilatio propose des solutions telles que Magister+ et Studium, utilisées par plus de 900 établissements pour lutter contre le plagiat, y compris celui lié à l’IA.

Winston AI est aussi une alternative intéressante pour les enseignants souhaitant diversifier leurs moyens de détection. Ce dernier, bien que moins connu, offre des capacités robustes de détection.

La vigilance et l’adoption de plusieurs outils complémentaires constituent une stratégie efficace pour les enseignants.

Les méthodes pour analyser et comparer les styles d’écriture

Les enseignants peuvent recourir à des méthodes d’analyse stylistique pour distinguer les textes générés par ChatGPT de ceux écrits par des étudiants. L’une des techniques consiste à comparer la cohérence stylistique tout au long du texte : les générateurs d’IA, bien que sophistiqués, peuvent montrer des fluctuations de style.

Une autre approche consiste à examiner la richesse lexicale. Les textes produits par l’IA tendent à utiliser des mots simples et des structures de phrases répétitives. En revanche, un étudiant humain est plus susceptible d’inclure des variations lexicales et des tournures de phrases plus complexes.

• Analyse de la cohérence stylistique
• Examen de la richesse lexicale

Les outils comme Undetectable AI posent un défi supplémentaire. Ces logiciels modifient les textes générés par l’IA pour les rendre plus humains, réduisant ainsi la probabilité de détection à 26%. Les enseignants doivent donc être particulièrement vigilants et utiliser des méthodes d’analyse croisée pour contrecarrer ces techniques.

La comparaison des erreurs typographiques et grammaticales est aussi fondamentale. Les étudiants commettent des erreurs humaines qui sont souvent absentes des textes générés par l’IA. Une absence totale de fautes peut ainsi être un indicateur de l’utilisation de ChatGPT.

Considérez enfin l’usage de questions ouvertes et de discussions en classe pour évaluer la compréhension des étudiants sur le sujet. Les réponses spontanées et les capacités de raisonnement critique sont difficiles à simuler par une IA, offrant ainsi une méthode complémentaire de détection.

Les meilleures pratiques pour prévenir et gérer l’utilisation de ChatGPT en classe

Les enseignants disposent de plusieurs stratégies pour prévenir et gérer l’utilisation de ChatGPT en classe. Une approche proactive consiste à intégrer des discussions ouvertes sur l’éthique et les implications de l’utilisation de l’IA dans les travaux académiques. Ce dialogue permet de sensibiliser les étudiants aux enjeux et de clarifier les attentes des enseignants.

• Intégrer des discussions éthiques
• Sensibiliser aux attentes académiques

Les établissements peuvent aussi adopter des politiques strictes concernant l’utilisation de ChatGPT. L’université de Strasbourg et Sciences-po Paris ont déjà banni l’utilisation de l’outil, illustrant une réaction institutionnelle à ce défi. Pap Ndiaye, de son côté, réfléchit à des mesures pour encadrer l’utilisation de l’IA dans les milieux éducatifs.

Il est fondamental pour les enseignants de se familiariser avec les outils de détection disponibles tels que Turnitin et PlagiarismCheck, qui affichent une probabilité de détection de 74%. L’usage de ces outils permet de renforcer la surveillance sans alourdir la charge de travail des enseignants.

La mise en place de devoirs oraux ou de travaux en classe peut compliquer l’utilisation de ChatGPT. Ces formats d’évaluation privilégient la spontanéité et la pensée critique, deux aspects difficiles à simuler par une intelligence artificielle. Une combinaison de ces pratiques offre une réponse multidimensionnelle à l’utilisation croissante de ChatGPT dans les travaux académiques.