Combien de gramme d’alcool dans une bière ?
Plan de l'article
❖ Boire ou conduire ; choisissez
Que les choses soient claires, il n’est pas interdit de faire la fête et de boire de l’alcool. Chaque adulte est libre et responsable de ses actions. D’autre part, la conduite sous influence est punissable. L’État considère que le phénomène est suffisamment grave pour intervenir dans notre comportement. À cet égard, il mène des campagnes ponctuellement préventives mais aussi répressives. L’idéal est de ne pas consommer de boissons alcoolisées avant de conduire. Même un seul verre provoque déjà des effets sur le corps. Pourtant, beaucoup d’entre nous pensent qu’un verre, même deux, ne peut pas nous blesser et n’a aucune influence sur notre comportement. D’autres pays comme la Norvège ou la Suède (considérés comme un modèle) la conduite après l’ingestion d’alcool n’est pas possible !
❖ Vers une tolérance zéro ?
En Suède, le taux légal d’alcool est presque nul et les pénalités sont plus lourdes. L’accent est mis sur les programmes de réadaptation, le suivi régulier de la personne, le traitement de la toxicomanie, etc. Dans la mentalité du Suédois, le conducteur ne doit pas boire. En Belgique, il est toléré de boire un verre ou deux avant de prendre la route. La limite du taux légal d’alcool est plus de deux fois supérieure à la limite, les pénalités sont plus légères et les juges préfèrent les amendes aux alternatives telles que les prestations citoyennes. Près de 42 % des personnes (contre moins de 3 % en Suède) admettent que la plupart de leurs amis conduisent sous l’influence de l’alcool (source : Via Secura n°93, p. 25).
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Entre 1939 et 1958, seul l’état d’ivresse a été réprimé. En 1958, les premiers contrôles commencent avec une limite trois fois supérieure à celle actuelle, soit 0,65 mg. En 1975, la limite est tombée à 0,35 mg et 0,22 mg en 1994. En janvier 2015, l’abstinence presque totale est requise pour les professionnels de la route.
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Les politiques prennent régulièrement position sur la tolérance zéro. Le ministre Bellot ne soutient pas cela, à l’exception des jeunes conducteurs. La NVA bloque et prétexte une stigmatisation des jeunes lorsqu’ils sont surreprésentés dans les accidents liés à l’alcool, en particulier car ils n’ont pas encore acquis de perception du risque. Au début de 2019, le débat est relancé. Le PTB et l’Ecolo sont favorables à la tolérance zéro contrairement à Vias. Ce dernier estime que le risque d’accident est minime pour ceux qui ont bu légèrement.
L’unité de mesure de l’alcool est variable. Lorsque le taux est calculé à l’aide d’un test d’haleine, on l’appelle milligrammes d’alcool par litre d’air expiré. Lorsqu’il est calculé à l’aide d’un test sanguin, on parle de grammes par litre de sang. Par exemple, la même mesure est de 0,35 mg ou 0,80 g (ou 0,80 ‰). Pour passer de l’un à l’autre, il suffit de multiplier la valeur par 2,3. Au départ, l’Institut de la sécurité routière était favorable à la tolérance zéro uniquement pour les jeunes conducteurs. Il s’agira là d’un problème opérationnel ; en cas de contrôle routier, le policier devra demander un permis de conduire à tous les conducteurs (vous pouvez avoir 40 ans et être jeune), puis étalonner l’appareil selon le profil. Donc, malgré leur premier argument, Vias est favorable à la généralisation de la tolérance zéro (source : SudPresse, 26/09/20).
❖ Quelle est la quantité d’alcool tolérée ?
Il est difficile de répondre à cette question car la réponse est multifactorielle : sex¹, poids, sensibilité du moment, taux d’absorption, heure de la journée (à jeun ou après un repas), habitude alcoolique, état de fatigue… Dans une telle mesure que la même personne peut avoir deux alcoolémiques différentes dans un intervalle de quelques jours avec la même quantité d’alcool absorbée.
L’autre élément à prendre en compte est la « barre de dose ». Au restaurant, un verre de vin rouge, une bière, un verre de champagne, un verre de pastis… contiennent tous la même quantité d’alcool, soit entre 10 et 12 g d’alcool. C’est-à-dire un verre de bière avec la même quantité d’alcool qu’un whisky. Cela suppose que chaque alcool est servi dans un récipient adéquat et en fonction de la quantité. Un barman ne vous servira jamais de whisky dans un verre à cocktail. À l’inverse, il ne sert pas de bière sous pression dans un verre à Porto. Ce n’est évidemment plus le cas de la consommation domestique. Enfin, nous parlons de produits génériques. Quand on évoque une bière, on parle d’une bière Pils impliquant une bière blonde. Elle n’a rien à voir avec une Chimay bleue à 9% ou une bière de table de 1,5%.
Pour avoir un point de repère, une barre de dose augmente l’alcoolémie de 0,09 mg chez un homme de 70 kg et de 0,13 mg chez une femme de 50 kg. Théoriquement, un homme moyen peut boire 2 verres de bière alors que la femme devrait se limiter à 1,5 verre . Comme je l’ai écrit, l’imprégnation dans le corps se fait en une heure. La phase d’élimination est beaucoup plus lente. 95 % de l’alcool est brûlé au niveau du foie, ce qui le transforme en eau, en monoxyde de carbone, en cholestérol, en acides gras et en lipides. Les 5% restants sont éliminés sous forme naturelle au niveau des poumons et de la transpiration. C’est-à-dire que pour être dans la limite légale, un homme moyen peut absorber deux verres dans la première heure, mais seulement un verre toutes les deux heures suivant. Cela permet de faire 2 verres en 1 heure, 3 verres en 3 heures, 4 verres en 5 heures, 5 verres en 7 heures, etc.
En quantités égales d’alcool consommées et de poids égal, les femmes ont généralement un taux d’alcoolémie légèrement plus élevé que chez les hommes. Cela dit, une écrasante majorité des conducteurs alcooliques impliqués dans un accident sont des hommes.
❖ Facteurs aggravant le taux d’alcoolémie
Une fois absorbé, l’alcool prend du temps à se propager. Après 10 minutes, les effets peuvent déjà se faire sentir au niveau du cerveau, mais l’imprégnation maximale dans tout le corps est atteinte après environ une heure. L’alcool s’intègre dans le sang par l’estomac et l’intestin grêle.
Au fond : les verres avalés d’une traite atteignent le flux sanguin plus rapidement qu’une bière savante entre amis.
À jeun : les effets de l’éthanol se font sentir deux fois plus vite à jeun. Au fait, boire en mangeant ralentit l’absorption de l’alcool. car une valve à la base de l’estomac se ferme pour permettre la digestion avant d’envoyer de la nourriture dans les intestins. Sans ce mécanisme, l’alcool se propage plus rapidement dans l’intestin grêle et le foie.
Les femmes et les personnes âgées : elles sont touchées plus rapidement que les hommes.
Boissons gazeuses : elles augmentent le niveau d’alcool plus rapidement car les gaz irritent la muqueuse de l’estomac.
Boissons sucrées et caféinées : contrairement aux idées courantes, elles ne sont pas absorbées plus rapidement. D’autre part, l’alcool est beaucoup plus facile car le sucre masque le goût de l’alcool et déforme l’impression des quantités absorbées. Un jeune utilisera une vodka/RedBull plus rapidement et plus volontiers qu’un pur whisky.
Fatigue : Le stress, la maladie et la dépression peuvent amplifier l’impact de l’alcool.
Poids : les personnes corpulentes ont plus d’eau dans le corps, ce qui signifie qu’à une quantité égale d’alcool consommée, elles en auront moins dans le sang.
Habitudes : Pour la même quantité absorbée, les buveurs réguliers boivent moins rapidement que les buveurs occasionnels. En effet, leur foie produit une plus grande quantité d’enzymes qui décomposent l’alcool plus rapidement.
taux variables par personne (Vias source)
❖ Simulateur d’alcoolémie
La Walloon Road Safety Agency fournit un simulateur d’alcoolémie pour se faire une idée du nombre de bières absorbées avant de tomber en imprégnation. Il devra introduire votre poids et votre sexe. Il existe d’autres simulateurs d’alcoolémie comme le cabinet d’avocats JM-A. C’est à vous de répertorier votre consommation et de voir le meilleur moment pour reprendre le volant.
❖ Risques
Tous ces calculs peuvent sembler dérisoires, mais je rappelle qu’un dépassement — même très léger — de la limite (entre 0,22 mg et 0,34 mg) mg) vous coûtera une collecte immédiate de 179 euros pour cette infraction au premier degré ! Ce n’est pas tout parce qu’il y a une interdiction de conduire à 3 heures. Un passage à la cour ne doit pas être exclus en cas de récidive grave. Pour les jeunes conducteurs, c’est directement le tribunal qui a une confiscation et l’obligation de réécrire l’examen théorique et/ou pratique ou les deux. Les étrangers doivent payer sur place. Pour l’infraction au 2e degré (entre 0,35 mg et 0,64 mg), il existe différentes gradations en fonction du taux. À 0,35 mg, nous sommes déjà à 420 euros ! L’interdiction de conduire va jusqu’à 6 heures du matin avec l’obligation de retester après cette période. Encore une fois, le Bureau du Procureur peut décider de renvoyer l’affaire devant le tribunal en fonction des circonstances.
❖ Conseils pour réduire l’alcool
Certains prétendent pouvoir évacuer l’alcool plus rapidement en buvant beaucoup d’eau, en absorbant le lait pour « tapir » l’estomac, en faisant de l’exercice ou en dormant. Tout cela n’est pas fondé ! Seul le temps vous permet d’éliminer l’alcool . Ne croyez pas aux remèdes miracles. Non seulement ils ne diminuent pas le taux d’alcool dans le sang, mais certains, comme le café ou les boissons énergisantes, masquent le effets négatifs et donner un faux sentiment de forme physique. Quant à l’aspirine, elle n’a que pour effet de liquéfier le sang. Un facteur aggravant les blessures. Méfiez-vous de tout ce qui vous est dit et demandez aux professionnels de la santé.